Idéologies et pouvoir. ( Première partie).
I) Lutte de classe ou lutte d’idéologie ?(Introduction).
La vraie lutte est celle des idéologies; non celle des classes; quoique chaque idéologie crée ses propres classes qui ont pour tache de la défendre et de la maintenir; ainsi donc notre combat devrait être celui de la mise en place d'une classe qui défendra nos intérêts; mais surtout nos convictions; qui devrait être siennes.
Dans ce domaine le grand combat doit être celui de veiller à ce que cette classe qui au départ a le plus souvent la conviction de ceux qui l’ont porté au pouvoir, ne dévie sous aucun prétexte du convenu collectif initial sauf volonté exprimée par ce même collectif. L’expérience a montré que généralement une fois au pouvoir les nouveaux maitres retrouveront les pratiques des anciennes classes et qui riment le plus souvent avec despotisme, c’est pourquoi un nouveau cycle de lutte reprendra. De ce fait; il peut paraitre à première vue qu’il s’agit de lutte de classe; alors que c’est une lutte d’idéologie, et l’apparente réussite des systèmes occidentaux trouve une part de son explication dans cette coïncidence entre une assez grande partie des constituants idéologiques des classes au pouvoir et celle de la grande masse de la nation. Ceci explique aussi en grande partie la déroute des États du sud; dont les dirigeants et le peuple sont tellement divisés; parce que tous deux ne croyant à vrai dire à rien; c'est pourquoi une pure anarchie règne en ces comtés.
Poussons l’analyse un peu plus loin; et disons; que quelque soit la valeur d’un individu et quelque soit sa classe sociale, s’il n’a pas les mêmes croyances que les tiennes; il ne peut absolument pas vous être utile en quoique ce soit.
Prenons ces deux exemples:
Le premier c’est celui de l’Inde, la prétendue plus vieille démocratie du monde et qui peut être considérée comme un système réussi à plus d’un égard ; malgré l’inadmissible (pour nous) système de castes; mais les Indiens ne se plaignent pas; au contraire ils défendent becs et ongles l’ensemble de leur système. Allez comprendre cet homme qui défend le droit d’être misérable, ou cet autre qui défend le droit d’adorer une sourie, une vache ou que sais-je encore ?
Le second exemple est celui qui nous a livré l’ex URSS. Au début le petit peuple et les dirigeants croyaient au système qu’ils revendiquaient; mais avec le temps les tenants du pouvoir ont énormément viré du schéma initial que préconise leur idéologie, et au moment ou le petit peuple a complètement perdu foi en son idéologie; c’est la chute qui était au rendez-vous. Ce qui a été convenu d’appeler la Révolution Bolchevique; en faite incombe moins à la lutte de classe, qu’a ces loups théoriciens de cette idéologie. La preuve nous est donnée par la difficile naissance; si ce n’est l’avortement des nouvelles révolutions arabes, qui est du pour l’essentiel à leur caractère instantané; imprévisible et ’’non idéologique’’, et donnent un avant gout de ce qui devrait être à notre sens la lutte de classe proprement dites. Ce manque d’encadrement idéologique fera peut être que ces révolutions arabes mettront beaucoup de temps avant leur épanouissement. Cependant; comme la suprématie idéologique s’impose, cet épanouissement ne se fera certainement qu’au couffin de ces courants idéologies qui ont commencé la guerre d’accaparement du butin de ces révolutions. Donc, tout pouvoir réussi repose sur l’existence de ce que les sociologues aiment appeler la superstructure idéologique, et qui peut être d’une idiotie maladive, vu qu’on y croit. En absence de cette dernière; il serait avant tout judicieux d’en construire une avec de solide fondement; nécessité d’une longue vie oblige.
L’histoire de l’humanité pullule d’exemple de luttes idéologiques, les différentes conquêtes religieuses; le colonialisme ; le nazisme, le fascisme, le néo-colonialisme,….etc, n’étaient absolument pas pour réussir sans une assise idéologique à laquelle on a fait enrôler tout le petit peuple ou presque. Tout le peuple a participé et participera certainement à toute future folie humaine, pourvu que des hommes ’’qui paraissent différents des autres’’ trouvent des arguments qui convaincront, et ce n’est vraiment pas les moyens qui manquent. Aucune classe ne s’est distinguée par quelques sortes de retenue que ce soit en ce domaine. La frénésie humaine pour son anéantissement rappelle bizarrement ce rongeur dit le lemming, qui légende ou vérité se suicide en masse lors des migrations une fois son territoire ne lui suffit plus. Mais quelle est cette chose qui devrait manquer de temps à autre à cette bête nommée communément homme, pour éveiller en elle cet instinct meurtrier et avilissant d’autrui ?
Que les tenants de la théorie de la lutte des classes font le calcul des dépenses effectuées de nos jours au niveau mondial pour faire valoir les différentes idéologies. Capitalistes, Chrétiens, prétendus démocrates ; Laïques, Musulmans Chiites et Sunnites, Juives, et bien d’autres, tout ce beau monde fait couler à flot leurs trésoreries. L’absurde c’est qu’au sein de ces nations va-t-en guère, la répartition des richesses et des meilleurs. Aussi; au sein de ces nations les querelles de classe ont été supplantées généralement désormais par ceux de démocratie. Il serait plus judicieux de dire jeux démocratique, en effet, sous ces cieux il n’est permis de jouer formellement qu’à l’intérieur de la bergerie idéologique établie et convenue, dehors il y a toujours ce méchant loup qui sont les autres idéologies concurrentes. Ainsi donc; c’est pour faire valoir son idéologie que l’homme excelle.