b) Pure Philosophie.
Ce passage a été tronqué de sur le blog de Michel-Ange Monplaisir sur over-blog, sans modification aucune, et s’il devrait nécessiter quelques efforts de compréhension comme toute philosophie, il peut se révéler bénéfique pour se rendre compte des difficultés liées à l’acte de foi en particulier, et à tout ce qui est religieux en général, mais il permettra surtout de se rendre compte de la grande différence qui existe entre le fait religieux véhiculé par les différents courants de pensées et celui relaté dans ce vip-blog , donc; n’hésitons pas à le lire. Pour les plus gourments en lecture ; voici le lien de cet article dans sa totalité (A le lire ; c’est un condensé d’idées fort intéressantes):
http://intellection.over-blog.com/article-religion-et-science.
Début citation « En règle générale, la foi est une disposition d’esprit qui consiste à accorder sa confiance à la parole de quelqu’un d’autre ou à une œuvre humaine. Dans la philosophie grecque, la foi, la pistis, était considérée comme une espèce de croyance, une opinion, une doxa, opposée à la véritable connaissance, celle de la science, l’épistémè, comme indiquée supra.
Suivons maintenant la démarche de saint Thomas d’Aquin. Ce dernier n’hésite pas à prendre le contre-pied de la philosophie grecque. L’Aquinate conçoit l’idée d’une foi qui, loin d’être une doxa, un manquement aux exigences de la raison, est au contraire, une vertu, c’est-à-dire une disposition de l’âme moralement nécessaire.
Intellectualiste, le Docteur angélique définit l’acte de foi comme un acte de l’intellect. Car il s’agit ici de l’assentiment au contenu intelligible d’un jugement. François Suarez (1548-1617) appelle L’Aquinate le Docteur intellect.
Dans la science, l’épistémè, l’intellect, selon le saint Docteur, est mû par l’évidence de son objet. La preuve fait voir pourquoi la conclusion est vraie.
Dans le domaine de la religion, l’intellect ne peut donner son assentiment que s’il est mû par la volonté à le faire. On croit parce qu’on veut croire, ce qui n’a rien d’arbitraire, dès lors qu’on y est motivé par de justes raisons.
Dans la foi religieuse, l’intellect montre à la volonté pourquoi il est nécessaire de croire, et la volonté commande l’assentiment de l’intellect à ce que celui-ci ne peut savoir. La foi théologale ne saurait être une vertu si elle n’était raisonnable, et elle ne saurait être raisonnable si elle ne disposait de raisons de croire qui lui permettent d’être autre chose qu’une décision arbitraire. Par conséquent, nul ne saurait dire autant en science qu’en religion: « On croit qu’on croit, mais on ne croit pas », pour reprendre Maurice Merleau-Ponty. Dès lors, faisant chacune appel à la raison, science et religion ne sont pas contradictoires, mais se situent sur des plans existentiels différents. Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704) et, quoique augustinien, François de Salignac de la Mothe, alias Fénelon (1651-1715), souscrivent à l’argumentation de l’Aquinate. » Fin citation.